Digital storytelling : Ossama, l’engagé convaincu

Ossama est Italo-Marocain, il étudie à Strasbourg et a participé à des projets en tant que volontaire en Tunisie, en Allemagne, ou encore en Italie. Et ce jeune de 21 ans ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Ossama, originaire du Maroc, est venu habiter à Strasbourg en 2013. En 4 ans, cet étudiant en L3 économie et marketing international s’est plus engagé dans la vie associative locale et internationale que la plupart des jeunes Strasbourgeois. Il a d’abord participé à un Service Volontaire Européen (SVE) d’un mois à Fès, Maroc, organisé par l’AMSED, puis a réalisé un Service Civique de 8 mois au sein de l’association. Il reste attaché à l’AMSED et en est aujourd’hui un bénévole actif.

Des engagements pour se développer personnellement

Lorsqu’on lance Ossama sur le sujet de l’AMSED et d’autres associations du même type, on ne l’arrête plus : « Je connais bien l’association, ça fait longtemps. J’aime beaucoup les thématiques qu’ils font. Et du coup je sais que les actions vont pour des gens qui ont rien, qui ont besoin d’aide ». Ne connaissant que quelques personnes à son arrivée à Strasbourg, l’AMSED lui a permis de trouver une occupation, une façon de se sentir utile en dehors de ses études.

« C’est grâce à l’AMSED que je me suis rendu compte à quel point les jeunes peuvent être utiles dans la vie quotidienne. Ça m’a ouvert les yeux, c’est grâce à l’AMSED que j’ai pu moi-même m’ouvrir »

Le SVE au Maroc ainsi que les différentes formations auxquelles il a participé au long de son Service Civique lui ont également apporté des connaissances et lui ont permis d’exercer ses savoirs-faire. Il a par exemple pris part à un échange de jeunes à Weimar, en Allemagne, sur les « Key Actions », les objets et méthodes à suivre pour construire et mener un projet à bien. Tout au long de ces projets, Ossama a géré des groupe de jeunes, coordonné des activités et pratiqué intensément la langue française, ce qui lui a permis de développer et d’affiner ses méthodes de communication et d’organisation.

Ses expériences à l’étranger sont également faites de rencontres, qui lui ont beaucoup appris. Par exemple lors du SVE au Maroc, qui avait pour but d’échanger et de faire des activités avec des enfants défavorisés : « Les enfants, t’apprends plein de choses d’eux. Ce sont des enfants qui sont ambitieux, qui veulent faire des choses dans leur vie, alors qu’eux ils ont pas du tout les moyens. Ils vivent dans la rue, y en a qui vendent des kleenex, pour les filles y en a qui travaillent comme bonnes dans les maisons, et malgré tout ça ils ont la volonté de continuer dans la vie, de donner. Et c’est là que tu te rends compte, tu te dis hé, moi je suis un jeune et je me plains déjà alors que je vis dans un pays comme la France où y a les moyens ».

 

L’engagement comme mode de vie

Ossama a été habitué à bouger d’un pays à l’autre dès son enfance ; il est né en Italie et a grandi chez ses grands-parents au Maroc, et faisait déjà le voyage entre ces deux pays de manière autonome lorsqu’il avait 8 ans. Il se montre encore aujourd’hui très confiant et ouvert aux opportunités ; partir, tester de nouveaux projets et de nouvelles destinations ne lui fait pas peur. Voyager avec l’AMSED lui a donné le goût de la découverte, et il a hâte de continuer d’apprendre à connaître des pays, des cultures, des personnes différentes.

« Ça fait plaisir d’avoir des contacts du monde Arabe, d’Afrique, du Népal, à peu près du monde entier. S’ouvrir l’esprit à plusieurs cultures, c’est trop bien »

Ossama est un jeune volontaire, dans tous les sens du terme. Il a des ambitions précises concernant son avenir professionnel -il sera soit agent sportif, soit douanier au Port de Barcelone- et compte bien continuer à s’engager dans des associations dont les actions et la méthode de travail lui plaisent.

By Anais Bertron