Formation des Droits de l’Homme et contre le discours de haine

Dans le cadre de la campagne « No hate speech » du Conseil de l’Europe contre le discours de haine en ligne nous avons organisé une journée de formation à ce sujet le 29 et 30 mai au Lieu d’Europe.

La journée a débuté avec un discours du représentant de l’adjointe au maire, Clément Dolisi qui a présenté la compagne « No hate speech » ainsi que deux autres projets à venir : la journée mondiale des réfugiés se tenant le 2 juin au Lieu d’Europe et la création d’un budget participatif pour soutenir trois projets proposés par les citoyens correspondant aux valeurs de la campagne. Par la suite, Rui Gomes, représentant du département de la jeunesse au conseil de l’Europe, a évoqué la définition du Conseil de l’Europe du discours de haine tout en rappelant l’importance de la sensibilisation à ce sujet pour que la lutte soit plus efficace. Après ces deux interventions, Sonia, représentante de l’AMSED et Agatha, représentante de l’ALDA, ont chacune présenté leurs associations puis le programme de la journée ainsi que les objectifs et les activités.

Pour commencer nous avons proposé aux participants de visiter l’exposition au Lieu d’Europe sous un angle diffèrent. En effet nous les avons divisés en petits groupes et donnés à chaque groupe un article de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Le but était de retrouver la décision de justice de la Cour à laquelle correspondait l’article tout en s’aidant de l’exposition. À la fin, chaque groupe a présenté sa solution afin de mettre en commun et déclencher une première discussion sur la problématique des Droits de l’Homme. Nous avons introduit cette thématique en diffusant la vidéo de la campagne du Conseil de l’Europe sur le discours de haine ce qui a permis dans un premier temps de définir ce qu’est la liberté d’expression et quelles sont ses limites puis de générer un débat qui a permis aux participants de s’exprimer sur leurs ressentis et sur la confrontation éventuelle au discours de haine dans leur quotidien. Pour montrer l’impact de ces inégalités sociales, nous avons mis en place l’activité « un pas en avant ». À chacun des participants était attribué un personnage, des questions ont été posées par les formatrices, et chacun devait avancer un peu, beaucoup ou rester sur place selon la situation du personnage qu’ils incarnaient.

Après une petite pause-déjeuner, Lydia (AMSED), a commencé l’après-midi en introduisant l’activité « des racines et des Branches » dans laquelle les participants devaient réfléchir, en groupe, sur les causes et les effets du discours de haine représentés sous la forme d’un arbre. Le but était de comprendre et d’analyser un discours de haine. Sonia et Agatha ont donc proposé aux participants l’activité « De mal en pis », selon laquelle ils devaient classifier 12 discours de haine sur une échelle du plus abject au moins abject, ce qui a encore une fois donné suite à un échange commun, car parfois les critères de classement différaient. Un des buts principaux de la formation était de comprendre comment répondre aux discours de haine et c’est pour cela que les formatrices ont expliqué deux modèles de réponse possible : le contre-récit qui tend à confronter directement la source émettrice du discours à ses propos en la contredisant et puis il y a le récit alternatif qui consiste à détourner les propos du discours de haine pour mieux le contredire. Pour cela ils devaient choisir un discours parmi ceux du classement et y répondre. Enfin chaque groupe a exposé son idée en l’expliquant.

À la fin de cette formation nous avons demandé aux participants de partager avec nous leur avis et nous dire les activités qu’ils ont préféré. Les échanges et l’atelier « Un pas en avant » ont été beaucoup apprécié, cet atelier a pu leur montrer de manière plus concrète les effets des inégalités sociales selon différents profils. La journée s’est conclue sur une cohésion générale et le constat d’une très bonne réception de la formation par les participants et des remerciements à chacun.